Tout le monde attendait l’avènement de la réalité virtuelle et notamment du Métavers, c’est finalement l’Intelligence Artificielle (IA) qui est l’attraction de ce premier semestre 2023.
Entre espoirs et craintes que faut-il penser de l’IA ?
Faut-il le préciser, j’ai rédigé moi-même cet article sans aucune utilisation de l’IA.
Les nouveaux outils ont toujours fait peur
Toutes les avancées technologiques sont toujours arrivées avec leur lot de craintes et de peurs. Que ce soit le tracteur, l’informatique, Internet, les caisses automatiques, les craintes plus ou moins légitimes ont toujours accompagné les nouvelles technologies.
Bien évidemment, des postes vont être supprimés, ça a déjà commencé d’ailleurs. Et c’est encore une fois le lot de toute nouvelle technologie. Souvenons-nous quelques dizaines d’années en arrière, les péages d’autoroutes n’étaient pas automatisés. Nous n’avions pas de caisses automatiques dans notre supermarché. Et aujourd’hui, tout cela nous paraît normal.
Cela restera toujours dramatique pour ceux qui perdent leur poste. Mais certains postes évoluent, il n’y a plus personne aux péages, mais les automates ont besoin d’entretien. Il y a toujours des caissières au supermarché, malgré les caisses automatiques.
Les machines à pain n’ont pas mis un terme à l’activité de boulanger. Les tutos Youtube sur la maçonnerie n’ont pas mis les maçons au chômage.
Nous apprendrons donc à évoluer et à nous adapter à cette nouvelle technologie comme nous l’avons toujours fait.
L’IA un outil dangereux ?
L’IA fait peur. Nos chers enfants ne feront plus leurs devoirs mais demanderont à Chat GPT de les faire à leur place.
Nous serons envahis par les fakes news créées par l’IA.
Nous ne serons plus capables de démêler le vrai du faux, ce qui a été créé par l’homme ou par la machine.
Posons tout d’abord un élément essentiel : ce n’est pas l’outil qui est dangereux mais l’utilisation qui en est faite. Un marteau n’est pas dangereux quand on enfonce un clou. Si on l’utilise pour agresser quelqu’un, le marteau devient dangereux. Mais au final, est-ce le marteau ou l’utilisateur qui est dangereux ?
Il y aura toujours des petits malins qui vont tricher avec Chat GPT, comme avant avec Google ou Wikipédia.
Les fakes news sont vieilles comme le monde et interdire un outil n’y mettra pas un terme. Seule l’éducation permet d’avoir les outils nécessaires pour démêler le vrai du faux. Est-ce que les Français avaient vraiment cru que le nuage de Tchernobyl s’était arrêté à notre frontière ? Peut-être ceux que ça rassurait de le penser.
Souvenons-nous de Colin Powell présentant devant l’ONU la preuve irréfutable que Saddam Hussein avaient des armes chimiques. Même lui y croyait. Qui pouvait savoir et comment pouvait-on savoir que c’était faux ?
Demain des fakes news passeront pour vraies, comme hier aussi.
L’IA un outil pas comme les autres ?
Je l’ai dit, un outil est dangereux par l’utilisation qui en est faite. Néanmoins, l’IA se distingue des autres outils car c’est un outil intelligent.
C’est un outil qui évolue et dont on mesure à peine la portée, si ce n’est par la science-fiction.
Chat GPT 5 pourrait être la première IAG ( Intelligence Artificielle Générale), c’est à dire globalement dotée des mêmes possibilités cognitives que l’être humain, ou plutôt capable de répondre correctement à toutes les tests cognitifs qu’on pourrait lui soumettre1.
L’IA pourrait même développer des sentiments 2
Il apparaît donc nécessaire de mettre en place des systèmes de sécurité dans le cas où l’IA échapperait à notre contrôle.
L’IA, le chaînon manquant vers la réalité virtuelle ?
La réalité virtuelle était attendue et on devra l’attendre encore un peu.
Que s’est-il passé ?
Tout d’abord le métavers, quelqu’il soit, n’est pas prêt. Quel intérêt d’aller dans un univers virtuel, quasiment vide où les possibilités sont limitées ? D’autant plus qu’il faut au préalable avoir investi dans un casque VR qui coûte plusieurs centaines d’euros.
Les possibilités seront incroyables : Apprendre à piloter sans risque, apprendre la chirurgie sans conséquence ni cobaye, faire des réunions visio en réalité virtuelle sera beaucoup plus agréable.
Mais à l’heure actuelle, le grand public n’y voit pas son intérêt. Il n’y a que des niches. Alors que l’IA offre des possibilités a bien plus de monde. Et on peut l’utiliser juste pour essayer, s’amuser, c’est gratuit ( il existe des abonnements payants).
Par ailleurs, l’écart entre le web 2.0 et la réalité virtuelle était à mon avis bien trop important. L’IA nous met un pied dans le web 3.0, dans lequel nous retrouverons la réalité virtuelle tôt ou tard.
En conclusion, je dirai simplement que l’avenir est entre nos mains. Il me semble impossible de faire marche arrière sur l’IA. C’est une nouvelle technologie qui arrive avec ses bons et ses mauvais côté. Qui s’imagine revenir sur les smartphones ? Pourtant, cela rend accro, dépendant, nous incite à moins lire. Et dans le même temps, avoir ses mails en temps réel, quel gain de temps, consulter tout un tas d’info en temps réel ( transports, comptes bancaires, etc.), personne ne voudrait revenir en arrière malgré les inconvénients.
Cette nouvelle technologie est particulière et devra être cadrée.
La question qui reste n’est pas de savoir si vous allez l’utiliser mais quand ?
Ceux qui la maîtriseront en premier sont ceux qui auront un temps d’avance sur les autres.
1https://kulturegeek.fr/news-277320/chatgpt-5-pourrait-bien-premiere-intelligence-artificielle-generale-iag
2https://www.phonandroid.com/un-ingenieur-de-google-affirme-que-son-ia-est-dotee-demotions-humaines.html
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